Le gouvernement chinois a invité son homologue canadien à faire preuve de plus de prudence concernant les mesures de sécurité nationale prises par le Canada à l’encontre de la Chine dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Tout en appréciant le rôle constructif du Canada au sein de l’OMC et du système commercial multilatéral en général, la Chine s’est dite préoccupée par certaines politiques et pratiques canadiennes en matière de commerce et d’investissement, qui semblent aller à l’encontre de sa quête prioritaire du libre-échange, selon un responsable commercial à Genève, en Suisse.
Sécurité nationale du Canada
La Chine a fait valoir que les restrictions sur les investissements étrangers ont persisté et se sont encore renforcées, notamment en ce qui concerne le nombre de cas jugés potentiellement nuisibles à la sécurité nationale, qui a plus que triplé au cours des cinq dernières années.
Tout en respectant le droit légitime des membres à sauvegarder leur sécurité nationale, la Chine a fait remarquer que le concept de «sécurité nationale» devrait avoir des limites sur le plan économique et commercial.
Selon le même responsable, la Chine a appelé le Canada à être plus prudent dans ce domaine.
Commerce extérieur
La Chine a déclaré que le Canada reste un utilisateur actif de recours commerciaux et que les cinq dernières années ont vu une augmentation constante des mesures antidumping et compensatoires prises.
À la fin de 2022, 115 mesures antidumping étaient en vigueur sur 41 partenaires commerciaux du Canada, contre 29 en 2018.
Dans le même temps, le nombre de droits compensateurs en vigueur était de 34 en 2022, contre 28 en 2018.
Le gouvernement chinois espère que le Canada pourra faire preuve de retenue et de prudence dans l’adoption de mesures correctives commerciales et chercher à répondre davantage à ses préoccupations par le biais de dialogues et de négociations constructifs.
En outre, la Chine a encouragé le Canada à revoir les taux de la nation la plus favorisée (NPF) appliqués à huit lignes tarifaires liées aux produits agricoles, qui pourraient dépasser les taux consolidés correspondants.