Le premier réexamen du ACEUM est prévu pour 2026 et sera le premier processus de ce type dans un accord commercial au monde.

«Le réexamen est une vertu plutôt qu’un inconvénient, car il nous aide à déterminer si les objectifs du ACEUM sont effectivement atteints ou quelles sont les choses que nous pourrions corriger, améliorer ou mesurer de manière plus adéquate», a déclaré Israel Morales, directeur du comité national de l’index sur les relations américano-mexicaines et les accords internationaux.

Accord de libre-échange 

L’Index a notamment pour objectif de promouvoir les exportations mexicaines et représente quelque 1 300 entreprises dans le cadre du programme Maquiladora et industrie manufacturière d’exportation (IMMEX).

Le ACEUM est un accord de libre-échange qui est entré en vigueur en juillet 2000 et qui a remplacé l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), que le Mexique, les États-Unis et le Canada ont mis en œuvre en janvier 1994.

Réexamen du ACEUM

L’article 34.7 du ACEUM prévoit que l’accord prendra fin 16 ans après son entrée en vigueur. 

Toutefois, chaque partie peut confirmer son désir de poursuivre l’accord pour une nouvelle période de 16 ans. Cela se fait conformément aux procédures de l’accord lui-même.

C’est donc en juillet 2026 que cette révision majeure aura lieu. Pour ce faire, la Commission du libre-échange se réunira et examinera également les recommandations des parties concernées. Elle décidera ensuite des mesures à prendre.

Les décideurs politiques seront vigilants. Ils surveilleront le rôle du Congrès lors de cette réunion. Toute action recommandée peut avoir un impact majeur. En outre, la manière dont ces recommandations affectent les relations économiques et politiques avec le Canada et le Mexique sera évaluée.

Il convient de mentionner que l’Amérique du Nord dispose d’un secteur manufacturier fortement intégré. Par conséquent, toute modification du ACEUM pourrait influencer la compétitivité régionale.

Pas d’accord

«Nous sommes confrontés à un scénario tout à fait unique, car il s’agit d’une nouveauté. Aucun accord commercial au monde ne présente les caractéristiques du ACEUM. Nous allons donc tous tirer des enseignements de ce processus: le Canada, le Mexique et les États-Unis», a déclaré M. Morales.

Si l’accord commercial n’est pas renouvelé en 2026, il y aura des révisions annuelles, à partir de la sixième année et jusqu’à l’expiration du ACEUM (16 ans). 

Au cours de cette période, les parties pourront à tout moment confirmer leur intention de proroger le traité pour une nouvelle période de 16 ans.