Marcelo Ebrard, secrétaire mexicain à l’économie, a souligné qu’il était nécessaire de contrer le discours protectionniste sur la Chine et le Mexique.
«Le niveau de conflit et de tension géopolitique est très différent, il est beaucoup plus important, et ce dont nous devons nous occuper, c’est de ce discours protectionniste qui dit que le Mexique est la cinquième colonne de la Chine et qu’il est rempli d’usines automobiles chinoises, etc., alors que la seule usine automobile chinoise, pour autant que je sache, en Amérique du Nord se trouve à Pasadena, en Californie, et qu’elle appartient à BYD», a déclaré M. Ebrard à la fin de l’année dernière.
Un discours protectionniste
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a notamment laissé entendre qu’il pourrait imposer des droits de douane sur les importations en provenance du Canada et du Mexique en réponse aux migrations transfrontalières et aux flux de stupéfiants, désigner les cartels mexicains de la drogue comme des organisations terroristes étrangères et chercher à reprendre le contrôle du canal de Panama par les États-Unis.
Lors de son premier mandat en tant que président des États-Unis, Trump a appelé à renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA, en vigueur depuis janvier 1994), ce qui a donné lieu à un traité de remplacement, l’Accord Mexique-États-Unis-Canada (ACEUM, en vigueur depuis juillet 2020).
Aujourd’hui, à l’aube de son second mandat, M. Trump a fait savoir qu’il prévoyait d’imposer des droits de douane généraux et nationaux et qu’il devrait participer à la première révision du ACEUM prévue en juillet 2026.
Négociations commerciales
«Supposons que nous soyons assis maintenant avec le président Trump. Je lui dirais: ‘Quel excellent accord vous avez conclu, quel excellent accord vous avez conclu. C’est le meilleur traité que les États-Unis aient jamais conclu’», a déclaré M. Ebrard, avant d’ajouter: “Mais aussi, j’ai les faits (facts); ce n’est pas parce que je le dis”.
Selon le ministère américain du commerce, l’objectif premier des accords commerciaux est de réduire les obstacles aux exportations américaines, de protéger les intérêts américains en concurrence à l’étranger et d’améliorer l’État de droit dans le pays ou dans les pays partenaires de l’accord de libre-échange.
«Objectivement, tout l’effort de relocalisation qu’ils déploient va profiter au Mexique. « C’est un facteur qui s’accroît et qui compte, car il marque les limites de la renégociation, de la négociation ou de la révision (du ACEUM). Nous avons mis la révision (dans le texte du ACEUM), mais certains supposent qu’elle va s’ouvrir davantage», a déclaré M. Ebrard.