Le président américain Donald Trump prévoit d’imposer de nouveaux droits de douane à la Chine, à hauteur de 10 % supplémentaires à partir de mardi.
Trump a déjà accepté de suspendre pendant un mois l’augmentation des droits de douane sur le Mexique et le Canada, sous certaines conditions.
Nouveaux droits de douane
Le 1er février 2025, le président Donald Trump a signé trois décrets imposant de nouveaux droits de douane sur les marchandises en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine. Ces mesures visent à réduire le déficit commercial et à renforcer la production nationale, selon la Maison Blanche.
Pour le Mexique, le décret établit un droit de douane de 25% sur toutes ses exportations vers les États-Unis. Dans le cas du Canada, les droits de douane seront de 25%, à l’exception des produits énergétiques, qui feront l’objet d’un prélèvement de 10%. Les exportations chinoises seront soumises à un droit de douane de 10%, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à contrer ce que Washington considère comme des pratiques commerciales déloyales.
Guerre commerciale
En 2018, dans le cadre d’une enquête menée au titre de l’article 301 de la loi sur le commerce de 1974, le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) a conclu que la Chine se livrait à des transferts de technologie forcés, à du cyber-vol de propriété intellectuelle et de secrets commerciaux, à des pratiques discriminatoires en matière de licences et à des acquisitions stratégiques d’actifs américains soutenues par l’État.
En réponse, les États-Unis ont imposé des droits de douane sur des importations chinoises estimées à 370 milliards de dollars. Pékin a riposté en imposant des taxes sur 110 milliards de dollars de produits américains.
L’accord commercial de «phase 1», signé en 2020, a laissé de nombreuses préoccupations de l’USTR en suspens. La même année, le président Donald Trump a invoqué l’article 232 de la loi sur l’expansion du commerce de 1962 pour imposer des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium chinois, en invoquant les risques pour la sécurité nationale liés aux subventions publiques. À ce jour, la plupart de ces droits de douane restent en place.
Le Congrès a évalué l’impact de ces droits de douane sur l’économie et les pratiques commerciales de la Chine. En mai 2024, l’USTR a conclu son examen des droits de douane au titre de l’article 301. Il a maintenu la plupart des droits de douane existants et proposé de nouveaux droits de douane, allant de 25 % à 100%, sur des produits chinois tels que les véhicules électriques, les batteries, les semi-conducteurs, les produits médicaux, les grues portuaires, les cellules solaires, ainsi que les articles en acier et en aluminium.
En avril, l’USTR a ouvert une nouvelle enquête au titre de l’article 301 afin d’examiner les pratiques de la Chine en matière de transport maritime et de construction navale, secteurs dans lesquels Pékin a été accusé de fausser le marché par des subventions et des prix artificiellement bas.