L’industrie nationale des pièces automobiles (INA) a mis en évidence cinq impacts pour le Mexique si le président américain Donald Trump impose des droits de douane généralisés.
Fondée en 1961, l’INA représente plus de 700 usines de fabrication de pièces automobiles ayant des activités au Mexique.
Impacts pour le Mexique
Donald Trump a signé des décrets autorisant l’imposition de droits de douane élevés si le Mexique, le Canada et la Chine ne respectent pas certaines conditions liées à la migration, au trafic de drogue (en particulier le fentanyl) et à la sécurité nationale.
À cet égard, après avoir conclu des accords partiels et pour poursuivre les négociations, Trump a donné au Mexique et au Canada un délai d’un mois, le 3 février 2025. En cas d’échec des négociations, les États-Unis appliqueraient des droits de douane de 25% à leurs deux voisins (10% dans le cas des produits énergétiques canadiens). En revanche, ils appliqueraient un droit de douane supplémentaire de 10% à la Chine, à compter du 4 février.
Voici les conséquences pour le Mexique si Donald Trump impose des droits de douane, selon l’INA:
- Augmentation des coûts dans la chaîne d’approvisionnement.
- Ralentissement des délocalisations et des investissements étrangers.
- Risques pour l’emploi au Mexique.
- Chute des exportations et de la part du secteur automobile dans le PIB manufacturier.
- Distorsion du traité entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (ACEUM) et perte de compétitivité de la région nord-américaine par rapport à l’Europe et à l’Asie.
Tarifs unilatéraux
En outre, le 9 février 2025, Trump a annoncé une nouvelle mesure commerciale. Les États-Unis appliqueront des droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium, quel que soit leur pays d’origine.
Trump a ajouté qu’il annoncerait des droits de douane réciproques sur des pays non spécifiés, peut-être ce lundi ou mardi.
Le ministère américain du commerce, par l’intermédiaire du Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS), a soumis une proposition de réglementation sur les véhicules connectés le 25 septembre 2024. Cette initiative vise à restreindre les transactions liées aux systèmes de connectivité des véhicules (VCS) et aux systèmes de conduite automatisée (ADS).
La mesure vise à limiter l’importation de pièces et de composants automobiles en provenance de Chine et de Russie, ce qui pourrait affecter le processus d’assemblage et avoir un impact significatif sur l’industrie automobile mexicaine.
Selon le gouvernement mexicain, le secteur automobile sera confronté à des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement en raison de sa dépendance à l’égard des pièces et composants automobiles en provenance de Chine. L’assemblage étant l’une des principales activités au Mexique, ces perturbations pourraient affecter la croissance du secteur.