Dans le cadre du ACEUM, un mécanisme a été invoqué pour régler des conflits du travail dans 31 cas jusqu’en décembre 2024.
En 2024, la représentation commerciale de la Maison Blanche (USTR) a travaillé en étroite collaboration avec les responsables mexicains du commerce et du travail. Leur objectif était de veiller à la bonne mise en œuvre des réformes constitutionnelles et législatives. Ces réformes prévoient la création de nouveaux tribunaux du travail et une refonte du système de justice du travail mexicain.
Conflits du travail
L’Open Markets Institute note que le mécanisme de réaction rapide en matière de travail (RRM) du ACEUM permet aux travailleurs employés par des entreprises américaines au Mexique de faire appel au gouvernement américain lorsque ces entreprises ne respectent pas les normes de travail convenues.
Au 31 décembre 2024, l’USTR a invoqué le MRRL à 31 reprises, ce qui a entraîné des gains concrets pour plus de 43 000 travailleurs (notamment des élections syndicales libres et équitables), plus de 6 millions de dollars d’arriérés de salaires et d’avantages sociaux, et la réintégration de travailleurs injustement licenciés.
Le MRRL confère au gouvernement américain la responsabilité de faire respecter le comportement de ses entreprises. Il lui confère également un plus grand contrôle, car il est plus réactif que bon nombre de ses partenaires commerciaux.
L’Open Markets Institute estime donc que les autorités américaines devraient renforcer cette approche. Elles devraient également renforcer les incitations et les mécanismes de conformité dans les futurs accords commerciaux. Cela est particulièrement important dans des secteurs tels que l’exploitation minière, où les résultats en matière de travail et d’environnement sont souvent négatifs.
Ressources financières
Afin d’assurer le suivi et l’application des obligations du ACEUM en matière de travail, la loi de mise en œuvre de l’accord États-Unis-Mexique-Canada alloue 30 millions de dollars par an à l’USTR et au ministère du travail (DOL) pendant quatre ans.
En outre, elle prévoit que le DOL affecte jusqu’à cinq attachés du travail à l’ambassade et aux consulats des États-Unis au Mexique. Ces fonctionnaires travaillent en étroite coordination avec le représentant commercial principal de l’USTR et les fonctionnaires du département d’État à l’ambassade des États-Unis à Mexico.
En 2024, les États-Unis ont continué à surveiller la mise en œuvre de la réforme du travail au Mexique. Ils ont également évalué les ressources budgétaires allouées à ces changements. L’objectif était de s’assurer que le Mexique respecte ses engagements dans le ACEUM et que les travailleurs et les entreprises américains profitent pleinement des avantages de l’accord.