La Chine domine le secteur manufacturier mondial à valeur ajoutée en 2024, avec une part de 27%.
Cette part a augmenté de 18 points de pourcentage au cours des deux dernières décennies, passant de 9% en 2004.
Secteur manufacturier mondial
La Chine reste le premier producteur mondial. Selon l’US-China Economic and Security Review Commission (USCC), le gouvernement chinois cherche à développer le secteur manufacturier chinois. Cela conduira à une plus grande surcapacité industrielle et à une augmentation des exportations. Au cours de la dernière décennie, les fabricants chinois ont amélioré la qualité et la fiabilité de leurs produits. Cela est dû en partie à une meilleure application des normes par les autorités et à un contrôle plus strict de la part des entreprises étrangères.
Toutefois, l’USCC estime qu’en raison de l’ampleur et du dynamisme de la production en Chine, il est difficile pour les régulateurs américains de répondre aux nouveaux problèmes de sécurité des produits. En outre, de leur point de vue, les nouvelles plateformes en ligne et le nombre croissant de vendeurs et de revendeurs en ligne exacerbent la situation.
Telle est l’évolution de la part de la Chine dans la fabrication mondiale à valeur ajoutée, selon les données de la Banque mondiale:
- 2004: 9.
- 2005: 9.
- 2006: 11.
- 2007: 12.
- 2008: 14.
- 2009: 17.
- 2010: 18.
- 2011: 21.
- 2012: 22.
- 2013: 24.
- 2014: 25.
- 2015: 26.
- 2016: 25.
- 2017: 26.
- 2018: 27.
- 2019: 27.
- 2020: 28.
- 2021: 30.
- 2022: 30.
- 2023: 29.
- 2024: 27.
Le commerce international
Depuis 1995, avec la création de l’OMC, et suite à l’adhésion de la Chine en 2001, le commerce mondial s’est considérablement développé. Cette croissance a stimulé l’économie mondiale. Au cours de cette période, la part du commerce dans l’économie a augmenté. Dans le même temps, les droits de douane moyens ont diminué.
Toutefois, ces dernières années, le commerce mondial s’est scindé en deux blocs. D’une part, la Chine est à la tête du bloc de l’Est. D’autre part, les États-Unis dirigent le bloc occidental. Cette fragmentation s’est intensifiée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. De plus, depuis 2018, les États-Unis ont imposé des droits de douane sur de nombreux produits chinois. En 2024, avec le Canada et l’Union européenne, ils ont augmenté les droits de douane sur les véhicules électriques d’origine chinoise.
Pour le gouvernement québécois, cette reconfiguration commerciale pourrait avoir des conséquences importantes. Il s’agit notamment d’une augmentation des coûts et des risques pour les entreprises. Elle pourrait également affecter la transition énergétique, ralentir la reprise économique dans les marchés émergents et affaiblir la résilience des chaînes d’approvisionnement.