Le traité du fleuve Colorado établit une coopération entre le Mexique et les États-Unis en matière de gestion de l’eau et de la sécheresse.
Les États-Unis continuent de respecter leurs obligations de livraison annuelle d’eau du fleuve Colorado au Mexique en vertu du traité de 1944 sur les eaux entre les États-Unis et le Mexique.
Traité du fleuve Colorado
Le fleuve Colorado traverse sept États des États-Unis avant d’atteindre le Mexique. Quatre-vingt-dix-sept pour cent de son bassin versant se trouve sur le territoire américain.
Selon le traité sur l’eau de 1944, les États-Unis doivent fournir 1,5 million d’acres-pieds d’eau par an au Mexique. Cette quantité équivaut à 10 % du débit moyen du fleuve Colorado.
La Commission internationale des frontières et des eaux (IBWC) joue un rôle clé dans l’application de ce traité. Elle supervise les livraisons et gère les infrastructures d’eau partagées.
Ces dernières années, la CILA a concentré ses efforts sur l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’infrastructure fluviale. L’objectif est de garantir la disponibilité de la ressource en cas de sécheresse. Elle vise également à restaurer et à protéger les écosystèmes riverains.
Cette approche est essentielle. Le bassin du fleuve Colorado alimente en eau plus de 40 millions de personnes. Il irrigue également environ 5,5 millions d’hectares de terres agricoles dans le sud-ouest des États-Unis et le nord du Mexique.
Irrigation agricole
Cependant, l’impact de plus de deux décennies de sécheresse est évident. Des réservoirs tels que les lacs Mead et Powell sont tombés en dessous de 50% de leur capacité.
Le bassin du fleuve Colorado couvre une vaste zone. Il s’étend sur 246,000 miles carrés aux États-Unis et au Mexique. Aux États-Unis, il comprend les États du Wyoming, du Colorado, de l’Utah, du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, du Nevada et de la Californie.
Le Bureau of Reclamation, qui dépend du ministère de l’Intérieur, gère une grande partie de l’approvisionnement en eau. Cet organisme est régi par la loi fédérale.
L’eau du fleuve a de multiples usages. Elle est essentielle pour l’irrigation agricole et les services municipaux et industriels. Elle est également nécessaire pour la production d’hydroélectricité, la pêche, la conservation de la faune et de la flore et les loisirs.
Procès-verbal 323
Le procès-verbal 323 est l’accord le plus récent réglementant les opérations dans le bassin du fleuve Colorado. Il a été signé en septembre 2017 par le Mexique et les États-Unis.
Cet accord binational établit un cadre de coopération pour la gestion de l’eau dans le bassin. Il comprend des mesures telles que l’utilisation de débits environnementaux pour restaurer l’habitat riverain.
En outre, le procès-verbal 323 permet au Mexique de différer ses livraisons d’eau en provenance des États-Unis. Ces livraisons différées peuvent être stockées dans le lac Mead. Cela permet d’élever le niveau du lac, ce qui contribue à stabiliser le réseau hydrographique.
Le Congrès américain pourrait jouer un rôle clé dans l’avenir de l’accord. La loi 323 expirant en 2026, il sera nécessaire de négocier une prolongation ou un nouvel accord pour la remplacer.
Ce processus s’inscrira dans le cadre d’une évaluation environnementale plus large. Cette évaluation définira le mode de fonctionnement du système du fleuve Colorado après 2026. Elle comprendra des mesures de gestion et de conservation des réservoirs. L’objectif est d’assurer un approvisionnement durable en eau pour les deux pays, notamment en cas de sécheresse prolongée.