L’économie chinoise doit relever des défis pour stimuler les exportations et faire face à la pandémie de Covid-19, souligne une analyse publiée par la Banque Nationale du Canada.
Bien qu’au début de 2023, l’atonie des ménages chinois ait pu être en partie compensée par une forte demande étrangère, un modèle de croissance tiré par les exportations ne fonctionne plus dans un monde de ralentissement global.
Pour poursuivre sa croissance en 2023, l’économie chinoise aura besoin du soutien de fortes dépenses de consommation. Une raison de plus pour mettre fin à la politique du zéro-Covid.
La transition vers la vie avec le virus pourrait être difficile, ajoute l’analyse. L’assouplissement des restrictions en matière de santé publique intervient à un moment où le nombre de nouveaux cas est en forte augmentation.
Certains attribuent le ralentissement observé ces derniers jours à une forte baisse du nombre de tests effectués plutôt qu’à une diminution des infections.
L’économie chinoise
Plusieurs facteurs laissent penser que les perspectives pourraient se détériorer rapidement. Premièrement, seulement 40 % des personnes âgées de 80 ans et plus ont reçu la troisième dose de vaccin nécessaire à une protection efficace contre la variante Omicron.
Ces personnes sont susceptibles de contracter une forme grave de la maladie et pourraient accroître la pression sur un système hospitalier sous-équipé pour faire face à un pic de cas.
En outre, l’arrivée du Nouvel An chinois et les millions de voyages que les gens font souvent pour l’occasion pourraient contribuer à la propagation du virus dans tout le pays.
Ainsi, si la Chine revient soudainement sur ses mesures de santé publique, une vague courte mais extrêmement intense est attendue.
Les analyses indiquent qu’un million de personnes pourraient succomber au Covid d’ici à ce qu’une immunité collective suffisante soit atteinte.
Comme ces chiffres seront apparemment inacceptables pour le parti communiste chinois, une réouverture partielle ponctuée de fermetures partielles est envisagée pour permettre au système de santé de reprendre son souffle. Cela entraînerait une vague d’infections un peu plus longue mais moins grave.
Les conséquences économiques seraient tout de même considérables. De nombreux ménages sont censés limiter leurs activités, même lorsque les restrictions sont complètement levées.
Au moins, Pékin semble préparer le terrain pour un tel scénario en renforçant son stimulus monétaire.
Fin novembre, la Banque populaire de Chine a annoncé qu’elle allait réduire le taux de réserves obligatoires de 25 points de base à partir du 5 décembre, injectant ainsi quelque 70 milliards de dollars dans l’économie.