Afin de compenser les coûts d’entretien des ports, et notamment les activités de dragage, la taxe d’entretien portuaire (HMT) continue d’être perçue dans certains ports américains sur le chargement ou le déchargement des marchandises des navires commerciaux, selon les informations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
La HMT ne s’applique pas au fret aérien.
Le taux reste de 0,125 % de la valeur des marchandises et s’applique aux importations, aux expéditions nationales, aux entrées en zone franche et aux passagers.
Certaines exemptions s’appliquent, par exemple au combustible de soute, aux captures de poissons, aux animaux aquatiques et aux marchandises sous contrôle douanier.
Au cours de l’exercice 2021, les recettes de la taxe sur les produits dangereux s’élevaient à 1,56 milliard de dollars, provenant principalement (88 %) des importations.
Pour référence : au cours de l’exercice 2020, la collecte était légèrement inférieure (1,31 milliard de dollars, dont 85 % provenaient des importations).
Au cours de l’exercice 2019, la collecte était de 1,55 milliard de dollars, dont 82 % provenaient des importations.
Les collectes de HMT sont déposées dans le Harbor Maintenance Trust Fund (HMTF), dont l’excédent a augmenté ces dernières années, car les importations ont augmenté à un rythme plus rapide que les dépenses.
Ports
Au cours des quatre dernières années, le Congrès américain a envisagé d’élargir les utilisations du HMTF afin de mieux faire correspondre ses recettes.
Les récentes initiatives législatives du Congrès ont entraîné des modifications du HMTF.
Plus précisément, la loi sur l’assistance, le secours et la protection économique contre le coronavirus (CARES Act) et la loi sur le développement des ressources en eau de 2020 comprennent des dispositions visant à mieux gérer les dépenses aux fins prévues.
La loi CARES (P.L. 116-136) a supprimé le plafond du financement discrétionnaire par le Congrès jusqu’au montant des recettes reçues par le HMTF au cours de l’exercice fiscal précédent, permettant ainsi aux recettes précédentes d’être dépensées aux fins prévues l’année suivante.
Cette disposition a pris effet le 1er janvier 2021.
Dépenses
La loi de 2020 sur le développement des ressources en eau, incluse (division AA) dans la loi omnibus de 2021 sur les crédits consolidés (P.L. 116-260), a modifié cette disposition pour étendre les dépenses du HMTF.
Premièrement, les crédits discrétionnaires pour le Corps of Engineers sont fixés à un montant égal aux dépôts HMT au cours de l’exercice pour les deux années précédant l’exercice pour lequel le crédit est fait, plus un montant fixe qui varie selon une échelle mobile entre 500 millions de dollars en 2021 et 1,5 milliard de dollars en 2030.
Deuxièmement, des dépenses supplémentaires (5 millions de dollars) ont été autorisées par le HMTF pour d’autres activités dans certains ports émergents, et les dépenses éligibles ont été élargies pour certains «ports donateurs» et «ports de transfert d’énergie».
L’avantage de ces changements est que davantage de fonds iront à des projets dans les ports les plus grands et les plus fréquentés.