Le représentant américain au commerce (USTR) a fait un premier pas vers la mise en place d’un panel sur le maïs GM contre le Mexique dans le cadre de l’accord Mexique–États-Unis–Canada (ACEUM).
Le Mexique ne cultive pas de maïs GM et le gouvernement mexicain a publié un décret le 31 décembre 2021 indiquant que le maïs GM destiné à la consommation humaine sera éliminé d’ici le 31 janvier 2024, bien qu’il ait proposé d’accorder un délai supplémentaire d’un an, sans l’officialiser.
L’USTR a déclaré lundi qu’il avait demandé des consultations techniques avec le gouvernement mexicain sur certaines mesures mexicaines relatives aux produits de la biotechnologie agricole.
Au Mexique, la Commission interministérielle sur la biosécurité et les organismes génétiquement modifiés (CIBIOGEM) est chargée d’établir des politiques en matière de biosécurité et d’utilisation sûre des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Ces activités sont régies par la loi sur la biosécurité des OGM et ses règlements d’application.
L’importation d’OGM pour une dissémination expérimentale dans l’environnement, pour des programmes pilotes ou pour une utilisation commerciale nécessite un permis délivré par le ministère de l’agriculture (SADER) et SEMARNAT, après une analyse des risques (article 66 de la loi sur la biosécurité des OGM).
Les importations ultérieures ne nécessitent pas de nouveaux permis, à condition qu’il s’agisse du même OGM et de la même zone de dissémination dans l’environnement (article 58 de la loi sur la biosécurité des OGM).
Maïs GM
En ce qui concerne le décret publié au Journal officiel de la Fédération le 31 décembre 2020, les travaux des agences chargées de sa mise en œuvre ne sont pas terminés et sont toujours en cours.
Le gouvernement mexicain a réitéré son engagement dans la mise en œuvre du décret afin de s’assurer que l’exécution de cet instrument se fera en fonction de ses dispositions et en tenant compte de nos obligations et engagements internationaux.
La responsable de l’USTR, Katherine Tai, a déclaré lundi que les politiques du Mexique «menacent de perturber des milliards de dollars» dans le commerce agricole et étoufferont l’innovation nécessaire pour faire face à la crise climatique et aux défis de la sécurité alimentaire si elles ne sont pas traitées.