La loi minière mexicaine de 1992, actuellement en vigueur, a pour principal objectif de favoriser les intérêts privés, en partant du principe que l’entrée massive de capitaux nationaux et internationaux dans l’exploitation des ressources minières du pays était nécessaire pour promouvoir, comme une main invisible, le développement du secteur et la création de sources d’emploi.
Le paragraphe ci-dessus fait partie du texte d’une initiative visant à réformer un ensemble de lois, dont la loi minière, présentée par le gouvernement du président Andrés Manuel López Obrador au corps législatif.
Les modifications proposées prévoient que les concessions minières soient accordées dans le cadre d’appels d’offres publics et que la durée de la concession soit ramenée de 50 à 15 ans, prorogeable une fois pour 15 ans supplémentaires.
Selon le gouvernement fédéral, la loi actuelle permet une exploitation prédatrice des ressources minérales du pays, en ce sens qu’une concession minière est accordée pour la totalité des ressources trouvées dans le lot concédé, de sorte que le titulaire de la concession a des droits sur tous les minéraux ou substances trouvés, sans que l’État ou la communauté n’obtienne aucun bénéfice de ces ressources.
Dans l’initiative présentée, il est proposé que la concession ne soit accordée que pour chaque minéral ou substance susceptible d’être exploité, ce qui permettra un meilleur contrôle et la génération de ressources pour l’État et les communautés concernées.
Loi minière
Une autre modification proposée consiste à transformer la figure de l’assignation de sorte que le chef du ministère de l’économie puisse accorder des assignations à des entreprises du secteur parapublic pour mener des activités d’exploration et d’exploitation de minerais ou de substances.
La cession sera valable pour une durée indéterminée; l’entité cessionnaire aura les mêmes obligations que le concessionnaire, mais ne pourra pas transférer ses droits et obligations à des tiers privés.
En outre, l’initiative propose d’éliminer les trois «votes positifs» contenus dans la loi minière, de sorte que le seul mécanisme d’octroi d’une concession soit l’appel d’offres correspondant, et que l’octroi de la prolongation soit conditionné au respect par le concessionnaire des obligations sociales et fiscales correspondantes.
De même, un chapitre sur les délits est inclus dans le but de sanctionner les comportements criminels en matière minière. Sont considérés comme des délits l’extraction illégale de minéraux ou de substances, la vente ou le trafic de minéraux et de dérivés métallurgiques n’ayant pas obtenu de concession, l’atteinte à la sécurité physique des travailleurs par le non-respect des dispositions de la loi minière et de ses règlements, ainsi que le transfert illégal de produits miniers et métallurgiques hors du territoire national.