Le Mexique est bien placé pour bénéficier de la délocalisation à proximité des États-Unis et du Canada, ainsi que de l’accord commercial ACEUM, de sa base manufacturière, de sa main-d’œuvre qualifiée et de ses salaires compétitifs, note la société immobilière Vesta Real Estate Corporation.
Selon un rapport récent de la Banque interaméricaine de développement (BID), le Mexique devrait être le pays qui recevra le plus d’investissements en Amérique latine, avec un montant estimé à 35 milliards de dollars, grâce à la dynamique de la délocalisation à proximité.
Rapprocher la fabrication des utilisateurs finaux apporte la sécurité de la chaîne d’approvisionnement à de nombreux secteurs et entreprises en réduisant les longs itinéraires d’expédition et en minimisant la sensibilité aux perturbations mondiales.
Les délais d’approvisionnement entre le Mexique et les États-Unis et le Canada peuvent considérablement améliorer les délais de livraison, ce qui permet aux marchandises de parvenir plus rapidement aux consommateurs finaux.
Le Mexique est devenu un élément essentiel de la plateforme commerciale et manufacturière de l’Amérique du Nord, puisque près de 90% des exportations mexicaines proviennent de l’industrie manufacturière, selon Bloomberg.
Dans le même temps, le Mexique a continué d’enregistrer un afflux régulier d’investissements directs étrangers, avec une moyenne de 8,7 milliards de dollars de nouveaux investissements par trimestre depuis 2015, selon la Réserve fédérale de Dallas.
Délocalisation
Les États-Unis restent le plus grand importateur de marchandises au monde, avec plus de 3,3 billions de dollars en valeur d’importation par an en 2022, selon Statista.
Vesta Real Estate Corporation estime que le Mexique est bien placé pour conquérir davantage de parts de marché à l’exportation des autres économies vers les États-Unis, en particulier pour les entreprises qui cherchent à délocaliser leur production de l’Asie et de la Chine.
Pour l’instant, les principaux centres immobiliers industriels du Mexique affichent des taux d’inoccupation inférieurs à ceux des villes américaines.
Cette tendance confirme l’hypothèse selon laquelle les délocalisations attirent de nouvelles entreprises au Mexique, en particulier dans la région nord, où les taux d’inoccupation sont plus faibles, en partie en raison de l’augmentation de l’activité commerciale avec les États-Unis.
Selon la société de conseil CBRE, au premier trimestre 2023, le taux moyen d’inoccupation au Mexique dans les 13 principaux marchés industriels était de 2,0%.
