L’Union européenne (UE) cherche à mettre en place de nouveaux accords d’investissement avec la Chine, l’Inde et l’Indonésie, selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
À différents stades d’avancement, l’UE négocie un accord d’investissement avec la Chine et un accord de protection des investissements avec l’Inde et l’Indonésie.
D’une part, les négociations sur l’accord avec l’Inde ont été lancées en juin 2022 et devaient être menées en parallèle avec celles sur un accord commercial régional (ACR).
Les négociations avec la Chine se sont conclues en décembre 2020 par un accord de principe, qui comprend notamment des dispositions sur la libéralisation de l’accès au marché pour les investisseurs européens et chinois, les entreprises publiques et la transparence des subventions publiques, ainsi que des dispositions interdisant le transfert forcé de technologies.
Dans le cadre de l’accord, les parties se sont engagées à négocier des dispositions sur la protection des investissements dans les deux ans suivant la signature.
Au niveau européen, l’Union européenne a signé jusqu’à présent deux accords de protection des investissements, l’un avec Singapour (2018) et l’autre avec le Viêt Nam (2019), ainsi qu’un ACR comprenant des dispositions relatives à la protection des investissements (ACR entre l’UE et le Canada en 2016).
Ces accords ne sont pas encore entrés en vigueur, car ils doivent être ratifiés par tous les États membres de l’UE.
Accords d’investissement
L’ACR UE-Canada est appliqué provisoirement depuis 2017, mais ses dispositions relatives à la protection des investissements sont exemptées de l’application provisoire.
L’UE a récemment conclu des négociations sur des accords commerciaux avec le Mexique et le Chili, qui comprennent également des dispositions relatives à la protection des investissements.
Ces accords sont en attente de signature. Une fois en vigueur, ces cinq accords remplaceront 68 TBI existants des États membres.
Au niveau multilatéral, l’UE participe aux discussions de la Commission des Nations unies pour le droit commercial international (CNUDCI) en vue de réformer le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (ISDS) et de créer une cour multilatérale d’investissement.
À long terme, l’UE espère que cette cour remplacera les mécanismes de règlement des différends inclus dans ses accords commerciaux et d’investissement au niveau de l’UE, et qu’elle pourra être appliquée à tous les traités d’investissement bilatéraux existants au niveau des États membres.
L’Union européenne a également participé aux discussions visant à moderniser le traité sur la Charte de l’énergie, en particulier son mécanisme ISDS.
Le traité sur la Charte de l’énergie compte 53 signataires, dont l’Union européenne et tous ses États membres à l’exception de l’Italie, et fournit un cadre multilatéral pour promouvoir la coopération et faciliter les relations commerciales dans le secteur de l’énergie.