L’industrie automobile américaine (General Motors Company, Ford Motor Company et Stellantis) a demandé des exclusions aux droits de douane de Donald Trump contre les importations en provenance du Mexique et du Canada.
Donald Trump maintient son projet d’imposer des droits de douane de 25% à partir de samedi à ses deux voisins, arguant qu’ils n’ont pas suffisamment coopéré pour lutter contre le trafic de drogue et les migrations.
Le Mexique et le Canada ont exporté des produits automobiles vers le marché américain pour une valeur douanière de 218,564 milliards de dollars de janvier à novembre 2024, ce qui représente la moitié (50,3%) du total des achats américains à l’étranger dans le secteur automobile au cours de cette période.
Voici les chiffres correspondants à ces importations, en millions de dollars:
- Mexique: 166,137.
- Canada: 52,427.
- Monde: 434,288.
Exclusions aux droits de douane de Donald Trump
L’American Automotive Policy Council (AAPC) a demandé que les voitures et les pièces automobiles qui respectent les règles de l’accord États-Unis-Mexique-Canada (ACEUM) soient exemptées des droits de douane de 25%, si Trump exécute cet ordre.
L’AAPC représente les intérêts publics communs des constructeurs automobiles américains: General Motors Company, Ford Motor Company et Stellantis.
Intégration industrielle
Selon l’AAPC, les constructeurs automobiles américains sont au cœur de l’industrie automobile américaine, et l’industrie automobile américaine est la pierre angulaire du secteur manufacturier américain.
Pour les entreprises membres de l’AAPC, deux raisons principales expliquent l’importance du ACEUM:
- Le ACEUM facilite l’intégration profonde du secteur automobile nord-américain, ce qui contribue à maintenir la compétitivité nationale, régionale et mondiale des constructeurs automobiles américains et du secteur automobile américain dans son ensemble.
- Le ACEUM contribue à offrir à l’industrie automobile américaine et nord-américaine un niveau plus élevé de stabilité, de prévisibilité et de fiabilité, ce qui est d’une importance vitale compte tenu de la nature hautement capitalistique de l’industrie automobile et de la longueur et de la complexité des chaînes d’approvisionnement.
«Nos constructeurs automobiles sont très inquiets de ce que ces droits de douane [sur le Canada et le Mexique] pourraient signifier pour les coûts, en particulier pour le coût des véhicules», a déclaré mercredi le sénateur Gary Peters (D-Mich.). «Je ne pense pas que ce soit quelque chose que le peuple américain souhaite voir».