La Corée du Sud a interrogé le Mexique sur une mesure liée à l’imposition transitoire sur les importations d’acier dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Depuis 2015, le gouvernement mexicain impose un tarif ajusté sur les produits sidérurgiques importés de pays qui n’ont pas conclu d’accord de libre-échange (ALE) avec le Mexique.
Déjà, ce tarif a été prolongé à de nombreuses reprises, ce qui est incompatible avec l’annonce précédente selon laquelle il serait imposé temporairement, selon la Corée du Sud.
En outre, une augmentation surprise des droits de douane, qui passeront à 15% en novembre 2021, est intervenue, alors que le plan annoncé précédemment prévoyait d’imposer 10% en 2022, 5 % en 2023 et 0% en 2024 et les années suivantes.
La Corée du Sud a donc posé la question suivante: le Mexique pourrait-il expliquer la raison de la révocation du plan tarifaire et reconfirmer son futur plan tarifaire?
Importations d’acier
Réponse du Mexique: La modification des dates de la mesure a pour effet d’établir des conditions favorables à la reprise de l’industrie sidérurgique mexicaine dans un contexte défavorable de l’économie mondiale découlant des effets de la pandémie causée par le virus SRAS-CoV-2 (Covid-19), dont on estime qu’elle a entraîné une baisse de 3,2 % de l’économie mondiale en 2020.
Parmi les entreprises productrices d’acier au Mexique figurent Ternium Mexico, Grupo Villacero, Altos Hornos de Mexico, DeAcero, Industrias CH, AcerlorMittal Mexico et Grupo Simec.
Toutefois, la Corée du Sud concentre sa production d’acier dans trois entreprises: POSCO, Hyundai Steel Company et Dongkuk Steel Mill Co, Ltd.
Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la production mondiale d’acier brut a fortement diminué d’ici à 2022 alors que la demande mondiale d’acier se contracte.
La destruction d’installations sidérurgiques en Ukraine a entraîné un effondrement de la production d’acier, tandis que la hausse des prix de l’énergie a provoqué des fermetures d’usines et des arrêts de production généralisés, notamment en Europe.
Bien que les résultats financiers des entreprises sidérurgiques se soient améliorés en 2021, les prix de l’acier ont récemment chuté davantage que ceux des matières premières, ce qui exerce une pression sur les marges des entreprises sidérurgiques.
Cela s’ajoute à des problèmes structurels non résolus, les données de l’OCDE montrant que la croissance continue de la capacité mondiale de production d’acier augmentera en 2022 pour la quatrième année consécutive, ce qui contribue aux déséquilibres du marché et à la baisse des taux d’utilisation des capacités dans de nombreux pays.