Le Mexique a assoupli dans un nouveau décret certaines des conditions dans lesquelles il réglemente les importations de glyphosate par rapport à un précédent décret, publié le 31 décembre 2020.
Le décret précédent, qui a été abrogé, ordonnait aux agences et aux entités de l’Administration publique fédérale de s’abstenir d’acquérir, d’utiliser, de distribuer, de promouvoir et d’importer du glyphosate ou des produits agrochimiques contenant du glyphosate comme ingrédient actif dans le cadre de programmes publics ou de toute autre activité gouvernementale, dans le cadre de leurs compétences et à partir de l’entrée en vigueur de ce décret. Ce paragraphe a été supprimé.
Désormais, le nouveau décret établit que les alternatives mises en œuvre pour le remplacement progressif de l’utilisation, de la vente, de la distribution, de la promotion et de l’importation du glyphosate et des produits agrochimiques utilisés au Mexique qui le contiennent comme ingrédient actif doivent permettre la poursuite de la production agricole et être sûres pour la santé humaine, la diversité bioculturelle du pays et l’environnement, et exemptes de substances toxiques qui représentent des dangers aigus, chroniques ou subchroniques.
Importations de glyphosate
Il indique également qu’afin de diminuer l’impact possible de la substitution progressive de l’importation, de la production, de la distribution et de l’utilisation du glyphosate dans l’agriculture, les ministères de l’agriculture et du développement rural et de l’environnement et des ressources naturelles doivent garantir, promouvoir et mettre en œuvre des alternatives durables et culturellement appropriées à l’utilisation du glyphosate, qui peuvent inclure l’utilisation d’autres produits agrochimiques sans danger pour la santé, des produits biologiques ou organiques, des pratiques de désherbage qui dispensent de l’utilisation d’herbicides, ainsi que l’utilisation intensive de la main-d’œuvre et d’autres pratiques agro-écologiques.
À cet égard, le décret précédent stipulait : Afin de réduire l’impact possible de la substitution progressive de l’utilisation et de l’importation de glyphosate dans l’agriculture commerciale, les ministères de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Environnement et des Ressources naturelles promouvront et mettront en œuvre des alternatives durables et culturellement appropriées à l’utilisation du glyphosate, que ce soit avec d’autres produits agrochimiques de faible toxicité, avec des produits biologiques ou organiques, avec des pratiques agroécologiques ou avec une utilisation intensive de la main-d’œuvre, qui sont sans danger pour la santé humaine, la diversité bioculturelle du pays et l’environnement.
Le nouveau décret établit que le Conseil national de la science et de la technologie, dans le cadre de ses compétences, coordonnera, articulera, promouvra et soutiendra la recherche scientifique, les développements technologiques et les innovations qui lui permettront de soutenir et de proposer, aux secrétariats mentionnés au paragraphe précédent, des alternatives et des pratiques agroécologiques et saines permettant de se passer du glyphosate.
Alternatives
Pour se conformer à cette disposition, le Conseil national de la science et de la technologie peut convoquer des institutions appartenant au secteur qu’il dirige et d’autres établissements d’enseignement supérieur ou centres de recherche publics compétents en la matière.
Il ajoute que les organismes mentionnés dans cet article peuvent, dans le cadre de leurs compétences, inviter des groupes organisés de producteurs agricoles, l’industrie agrochimique, les associations d’utilisateurs de produits agrochimiques et les organisations de producteurs de bio-intrants et d’intrants agricoles biologiques à participer à la conception, à la promotion ou à la mise en œuvre des alternatives mentionnées aux premier, deuxième et troisième alinéas du présent article.