Les dernières prévisions de l’Agence internationale de l’énergie montrent pour la première fois que la demande mondiale de combustibles fossiles atteint son maximum.
Selon la CNUCED, dans le cadre des politiques actuelles, l’utilisation du charbon diminuerait dans les années à venir, la demande de gaz naturel se stabiliserait à la fin des années 2020 et la demande de pétrole atteindrait son maximum au milieu des années 2030.
Si les pays respectent leurs engagements en matière de climat, la demande de combustibles fossiles diminuera encore plus rapidement.
La CNUCED souligne que cela se traduit déjà par une baisse des investissements dans les combustibles fossiles : entre 2019 et 2022, les investissements dans le pétrole et le gaz ont chuté de 17%, pour atteindre environ la moitié de leur niveau de 2014.
Selon une estimation, pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, une part importante des réserves de combustibles fossiles devra rester inutilisée: un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz naturel et plus de 80% des réserves de charbon.
En Afrique, par exemple, cela représente 28 milliards de barils de pétrole, 4,4 trillions de mètres cubes de gaz naturel et 30 gigatonnes de charbon.
Combustibles fossiles
En Amérique centrale et du Sud, il s’agit de 63 milliards de barils de pétrole, de 5,000 milliards de mètres cubes de gaz naturel et de 11 gigatonnes de charbon.
Selon la CNUCED, il faudrait encore plus d’actifs échoués pour atteindre l’objectif de 1,5°C: si l’on a 50% de chances d’atteindre l’objectif de 1,5°C d’ici 2050, 58% des réserves de pétrole, 56% des réserves de gaz et 89% des réserves de charbon ne seront pas exploitées.
Les données de PetroChina indiquent qu’au cours du premier semestre 2023, sous l’effet de facteurs tels que les fondamentaux de l’offre et de la demande et la hausse des taux d’intérêt en dollars américains, les prix internationaux du pétrole brut ont fluctué à la baisse.
Le prix moyen au comptant du pétrole brut Brent était de 79,66 dollars par baril, soit une baisse de 26,2% par rapport aux 107,94 dollars par baril de la même période de l’année dernière.
Parallèlement, au cours du premier semestre 2023, l’offre et la demande sur le marché international du gaz naturel ont été atones et le prix de transaction moyen du gaz naturel sur les principaux marchés a fortement baissé par rapport à la même période de l’année dernière.