La Commission fédérale mexicaine de la concurrence économique (Cofece) a annoncé lundi qu’elle avait ouvert une enquête sur le marché des services numériques, ainsi que sur les produits numériques et les services connexes.
Pour commencer, la Cofece a publié un avis dans le Journal officiel de la Fédération (DOF) par lequel son autorité d’enquête signale l’ouverture d’une enquête par plainte identifiée par le numéro de dossier DE-023-2022 pour la possible commission de pratiques monopolistiques relatives sur le marché du développement, de la commercialisation et de la vente de biens et/ou de services numériques, ainsi que de services connexes.
À prendre en compte: le Mexique dispose de deux autorités chargées de promouvoir et de garantir la concurrence: la Cofece et l’Institut fédéral des télécommunications (IFT), qui sont des organes constitutionnels autonomes.
La Cofece est l’autorité de concurrence dans tous les secteurs de l’économie, sauf dans les secteurs des télécommunications et de la radiodiffusion, où l’autorité de concurrence est l’IFT, qui a les mêmes pouvoirs que la Cofece dans les autres secteurs.
Cependant, bien que la LFCE définisse les compétences spécifiques de chaque institution, en cas de divergence quant à leur compétence, le conflit serait résolu dans les tribunaux collégiaux de circuit sur les questions administratives, spécialisés dans l’antitrust, la radiodiffusion et les télécommunications.
Depuis 2017, quatre affaires de ce type ont été résolues par les tribunaux, dont trois étaient liées aux marchés numériques.
Services numériques
En 2021, l’IFT a suspendu l’enquête sur la situation concurrentielle des géants de la technologie sur les marchés numériques qu’il avait lancée en octobre de l’année dernière.
Cette décision est due à l’affirmation de la Cofece selon laquelle elle est l’organisme compétent pour mener l’enquête, et non l’IFT.
Entre 2017 et 2021, la Cofece a ouvert 37 enquêtes pour des pratiques monopolistiques présumées, et 21 pratiques ont été sanctionnées.
Dans certains cas, les sanctions concernaient des comportements collusifs dans le secteur de la santé, de l’énergie (vente d’essence au public) et des services (services financiers, transport terrestre de passagers et transport aérien sur le territoire national).
Certaines pratiques monopolistiques relatives, telles que les ventes liées dans le secteur de l’énergie, ont également été sanctionnées. Au total, 699 concentrations économiques ont été autorisées, dont 11 sous conditions dans des secteurs tels que l’agroalimentaire et les plateformes numériques. Sept fusions ont été refusées dans les secteurs de l’industrie manufacturière, du commerce de détail et de la distribution.