Selon les projections de la CNUCED, le commerce mondial des biens et des services devrait croître d’environ 1 % en glissement annuel en 2022.
Si les années 1980 et 1990 sont communément décrites comme la période de libéralisation des échanges, les trois dernières décennies ont été marquées non pas tant par des réductions des droits de douane et des barrières à l’investissement que par des changements dans les normes et standards réglementaires nationaux au sein des juridictions nationales.
Selon un rapport de la CNUCED, l’architecture réglementaire mondiale qui a émergé à la suite de ces réformes a principalement bénéficié aux intérêts des grandes entreprises, telles que les banques internationales et d’autres sociétés multinationales.
Comme de nombreux pays en développement ont bénéficié de ces réformes, leur marge de manœuvre a été progressivement réduite par les crises récentes.
La CNUCED signale que l’asymétrie des bénéfices du système commercial international, évidente tant dans les pays avancés que dans les pays en développement, a engendré une réaction contre les règles de la gouvernance mondiale et, de plus en plus, contre l’idée même du libre-échange.
Cette réaction incite les décideurs politiques à réévaluer la priorité stratégique qu’ils accordent au rôle du commerce.
Le commerce mondial
Dans le débat politique en cours sur l’architecture réglementaire du commerce mondial, les coûts potentiels de l’approfondissement des relations commerciales ne sont plus considérés comme marginaux.
De même, ajoute la CNUCED, l’idée selon laquelle les avantages des réformes de déréglementation – tant pour les pays développés que pour les pays en développement-seraient automatiques n’a jamais été aussi fortement et largement remise en question.
Au contraire, la gestion du commerce consiste de plus en plus à exploiter des intérêts stratégiques avec le soutien d’acteurs étatiques qui sont beaucoup plus disposés à intervenir dans le fonctionnement des marchés, tant nationaux qu’internationaux.
Selon la CNUCED, la valeur des biens échangés au niveau international a atteint le chiffre record de 24,900 milliards de dollars en 2022, ce qui représente près d’un quart du produit intérieur brut mondial.
Le commerce international est facilité par le marché de la logistique des tiers qui, selon Astute Analytica, une société de recherche et de données, était évalué à 1,1 billion de dollars en 2022 et devrait atteindre 2,3 billions de dollars en 2031, avec un taux de croissance annuel composé de 8,7% entre 2023 et 2031.