Les présidents de CMN, CCE et Comce, trois organisations d’entreprises mexicaines, ont présenté leurs visions du nearshoring mardi à l’occasion de l’ouverture du 29e Congrès mexicain du commerce extérieur à Mexico.
Rolando Vega, président du CMN, a déclaré qu’il était évident que le phénomène de la délocalisation à proximité attirait d’importants investissements au Mexique.
«Toutefois, nous ne devons pas oublier que cette fenêtre d’opportunité ne sera pas ouverte en permanence et que les États-Unis eux-mêmes sont peut-être notre principal concurrent pour la délocalisation des investissements», a-t-il ajouté.
Pour sa part, Valentín Díez Morodo, président du Conseil mexicain des entreprises pour le commerce extérieur, l’investissement et la technologie (Comce), a déclaré que la délocalisation rapproche les centres de production pour obtenir une meilleure chaîne de production, où le Mexique a un avantage en raison de son expérience acquise grâce aux maquilas.
«Malheureusement, nous n’avons pas été en mesure de maximiser ce processus de production transfrontalière partagée, en raison de l’absence d’une stratégie globale nous permettant de tirer parti des nombreux avantages comparatifs et de développer des avantages concurrentiels, ce qui était l’objectif ultime de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA)», a déclaré M. Díez Morodo.
Nearshoring
Francisco Cervantes, président du Conseil de coordination des entreprises (CCE), a déclaré que le Mexique connaissait un boom des investissements.
«En termes d’investissement, nous vivons les meilleurs moments en pourcentage du PIB, avec environ 25 % du PIB. En outre, les investissements étrangers ont atteint plus de 32 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de l’année», a déclaré M. Cervantes.
La taille combinée des parcs industriels du Mexique est presque le double de celle des sept autres plus grands pays d’Amérique latine dans ce domaine, ce qui donne à l’économie mexicaine un avantage pour attirer les investissements par le biais de la délocalisation.
La superficie des parcs industriels mexicains est de 59,88 kilomètres carrés, contre 33,3 kilomètres carrés pour les sept autres pays, selon les données de CBRE, une société de services et d’investissement en immobilier commercial.
Sur cet indicateur, le Mexique triple le Brésil (18,70 kilomètres carrés) et devance largement les autres pays: Chili (5,40 kilomètres carrés), Colombie (2,40 kilomètres carrés), Costa Rica (2,30 kilomètres carrés), Argentine (2,10 kilomètres carrés), Pérou (1,20 kilomètre carré) et Panama (1,20 kilomètre carré).