Quelle est la constante des négociations atypiques de Donald Trump, désormais président élu des États-Unis?
La première chose qui ressort, c’est qu’il mélange ce que l’on pourrait appeler des pommes et des oranges, c’est-à-dire, par exemple, des questions commerciales avec des questions migratoires ou de trafic de drogue.
Avant lui, les négociations historiques des accords nord-américains étaient subdivisées de manière à ce que chaque domaine soit discuté séparément. Chaque domaine thématique a été clôturé de manière indépendante. En même temps, cependant, la maxime prévalait: rien n’est fermé tant que tout n’est pas fermé.
Des négociations atypiques de Donald Trump
Roberta Lajous, ambassadrice itinérante du Mexique, a rappelé que le Mexique recherchait traditionnellement des négociations cloisonnées, notamment avec les États-Unis, avec qui elles sont souvent complexes.
«Voyons le commerce avec le commerce et rien d’autre, la migration avec la migration et rien d’autre, l’environnement avec l’environnement et rien d’autre la frontière», a-t-elle déclaré.
Lors de sa récente campagne, Donald Trump a menacé d’imposer des taxes à l’importation, un outil essentiel pour atteindre les objectifs de la politique américaine.
Augmentation des droits de douane
Sa proposition incluait un droit de douane universel allant de 10% à 20% sur toutes les importations aux États-Unis. En complément, elle prévoyait un droit spécial de 60% sur les produits importés de Chine. Par la suite, Trump a précisé qu’il s’agirait d’une surtaxe de 10% en plus des droits actuellement appliqués à la Chine.
De plus, Trump a envisagé d’imposer des droits supplémentaires dans certains cas spécifiques. Par exemple, contre des importations d’entreprises délocalisant leur production hors des États-Unis. En outre, il a suggéré d’appliquer des droits sur les produits mexicains si le Mexique ne parvient pas à freiner le flux migratoire vers les États-Unis.
Lors de son dernier jour de campagne, Donald Trump a déclaré qu’il imposerait des droits de douane de 25% sur les importations américaines de produits en provenance du Mexique et du Canada si ces deux pays ne contribuaient pas à résoudre efficacement les problèmes de migration et de trafic de stupéfiants aux États-Unis.
En outre, il a proposé d’imposer des droits de douane encore plus élevés sur les voitures fabriquées en Chine mais assemblées au Mexique. Ces droits de douane viseraient également les véhicules électriques importés, quelle que soit leur origine.
Livre
Lajous est co-auteur, avec Rafael Fernández de Castro, du récent livre Pender de un hilo, detrás de las negociaciones del ACEUM.
Depuis la transition de l’ALENA vers l’ACEUM, Trump a fréquemment recouru à la menace d’une hausse des tarifs douaniers pour exercer une pression. Ce recours visait principalement à obtenir des concessions rapides et à atteindre des résultats immédiats lors des négociations. Ces tactiques reflètent une approche transactionnelle et directe, typique de son style.
Par ailleurs, le nouveau livre de Lajous propose un résumé détaillé de cette expérience de négociation. Il met en lumière les événements marquants ayant conduit à l’ACEUM, en insistant sur la période charnière du premier mandat de Trump.