Les États-Unis ont notifié jeudi au Mexique leur intention de régler les différends entre les deux pays au sujet de la réglementation mexicaine sur le maïs génétiquement modifié.
Les États-Unis considèrent que certaines dispositions du décret établissant diverses actions concernant le glyphosate et le maïs génétiquement modifié, publié au Journal officiel de la Fédération le 13 février 2023, pourraient être incompatibles avec les dispositions des chapitres 2 (Accès au marché) et 9 (Mesures sanitaires et phytosanitaires) du ACEUM.
«Le Mexique n’est pas d’accord avec la position des États-Unis. Le ministère de l’économie est prêt à défendre la position du Mexique devant ce groupe spécial international et à démontrer: 1) que la réglementation nationale est conforme aux engagements pris dans le traité; et 2) que les mesures contestées n’affectent pas le commerce», a déclaré le ministère de l’économie dans un communiqué.
Le ACEUM maintient les conditions d’accès au marché convenues dans le cadre de l’ALENA. Ainsi, tous les produits originaires de la région bénéficient d’un droit de douane de 0%, à l’exception de certains produits des secteurs de la volaille, des produits laitiers et des préparations alimentaires contenant du sucre, dont l’accès au marché canadien est toujours restreint.
Comme convenu, le Mexique a maintenu l’accès à 100% des lignes tarifaires avec les États-Unis et à 99,2% avec le Canada; 0,8 % des lignes restantes avec le Canada sont encore soumises à des droits d’importation. Le Mexique ne maintient pas de contingents tarifaires dans le cadre de l’accord.
La défense du Mexique sera soutenue par divers organismes du gouvernement fédéral compétents en la matière, tels que le ministère de l’environnement et des ressources naturelles, le Conseil national des sciences humaines, des sciences et des technologies (Conahcyt) et la Commission fédérale pour la protection contre les risques sanitaires (Cofepris).
Maïs génétiquement modifié
La prochaine étape de la procédure sera la nomination des membres du groupe d’experts. Ensuite, ces membres devront établir un calendrier de procédure.
Selon les délais prévus par le traité lui-même, on estime que la décision du groupe spécial pourrait être annoncée dans le courant de l’année 2024.
L’un des avantages du ACEUM est qu’il dispose de règles claires pour résoudre les désaccords entre les partenaires commerciaux et qu’il offre ainsi une certitude à toutes les parties.
Le ministère de l’économie a réitéré sa volonté de respecter les engagements pris dans le cadre du CETM, d’agir conformément à la loi et de représenter l’intérêt national.