Le début de l’année 2023 a été marqué par une évolution majeure dans le secteur du transport maritime de ligne, lorsque MSC et Maersk ont annoncé la fin de l’alliance 2M, qui entrerait en vigueur au début de l’année 2025.
Selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les principaux opérateurs maritimes ont augmenté leur capacité au cours des 17 dernières années, COSCO, CMA CGM et MSC enregistrant les plus fortes augmentations.
Pour COSCO et Maersk, l’augmentation de la capacité reflète également les activités de fusion et d’acquisition (par exemple Hamburg Sud et OOCL), la croissance de l’intégration verticale et la nécessité de desservir de nouveaux marchés (par exemple COSCO/Piraeus).
La fin de 2M a des implications pour MSC et Maersk, leurs clients et l’industrie du transport maritime.
Du point de vue de la CNUCED, il pourrait y avoir des changements dans la tarification car ils poursuivent des objectifs de différenciation des services.
Étant donné que CMA CGM et COSCO doivent également accroître leur flotte jusqu’en 2024, certains observateurs estiment que ces deux transporteurs seront mieux à même de concurrencer MSC et Maersk dans un scénario post-2M.
MSC
Selon la CNUCED, cette situation risque d’ajouter de l’incertitude à l’avenir d’Evergreen, tandis que certains petits et moyens transporteurs pourraient quitter un marché de plus en plus agressif.
D’autres compagnies pourraient rompre les rangs et abandonner les alliances. Une réorganisation redéfinirait le paysage concurrentiel et les parts de marché.
Selon Drewry Maritime Research, certains opérateurs pourraient préférer se regrouper en paires de ports privilégiés, ce qui pourrait réduire les options des chargeurs.
Un examen des 100 premiers ports de la Lloyd’s List en 2021, et plus particulièrement des 84 ports à fort tirant d’eau, révèle que MSC, Maersk et COSCO ont déployé leur plus grande capacité dans plus de deux tiers de ces 84 ports.
L’intégration verticale entre les opérateurs de lignes régulières et de terminaux peut favoriser le développement de plateformes de transbordement, attirer des volumes et stimuler les services de collecte.
Les gouvernements et les autorités portuaires devront évaluer si le potentiel commercial supplémentaire l’emporte sur les risques associés à une intégration verticale plus poussée.