Les prix mondiaux du pétrole, des denrées alimentaires et du charbon ont baissé, mais restent nettement plus élevés qu’avant la pandémie.
Selon la société brésilienne Petrobras, le conflit en Ukraine a entraîné une perturbation continue des chaînes d’approvisionnement (mais moins qu’en 2022), principalement sur les marchés européens de l’énergie, ce qui a entraîné une hausse des prix de l’énergie (les solutions de remplacement sont moins efficaces que le gaz russe).
Dans le même temps, les prix mondiaux des matières premières ont augmenté et la production céréalière ukrainienne a eu du mal à quitter le pays en raison du contrôle russe de la mer Noire.
En particulier, les prix mondiaux des denrées alimentaires telles que les céréales et les huiles végétales ont chuté en 2023 par rapport aux niveaux records de 2022.
L’indice des prix alimentaires de la FAO était inférieur de 13,9 % en 2023 à la moyenne de 2022, mais ses mesures des prix du sucre et du riz ont augmenté au cours de la même période en raison des impacts météorologiques dans les régions productrices d’Asie.
Si l’on exclut le riz, aliment de base pour plus de la moitié de la population mondiale, l’indice des céréales de la FAO était l’an dernier inférieur de 15,4% à la moyenne de 2022.
Prix mondiaux
La Banque mondiale indique que la plupart des prix des produits de base ont baissé en 2023, reflétant un ralentissement de l’activité économique qui a affecté les prix du pétrole et des minerais et des conditions météorologiques favorables qui ont stimulé les rendements agricoles.
Toutefois, en moyenne, les prix des produits de base étaient supérieurs de 40% à leur niveau d’avant la pandémie.
En 2023, les prix du pétrole se sont établis en moyenne à 82 dollars, contre 100 dollars en 2022, en raison de la modération de la demande et des réductions inefficaces de l’OPEP+ qui ont été largement compensées par l’augmentation de la production de pétrole iranien.
Pour l’avenir, la Banque mondiale s’attend à une nouvelle baisse des prix en 2024 et 2025, principalement en raison de l’atonie attendue de l’activité en Chine et dans les pays avancés.
Toutefois, une aggravation du conflit au Moyen-Orient ou une demande plus élevée que prévu pourraient entraîner une hausse des prix.
Enfin, les prix du charbon ont chuté de 12% par mois au début de 2024, atteignant leur niveau le plus bas en 30 mois, principalement en raison de l’offre excédentaire de charbon en Chine.