La production de maïs dans l’État de Sinaloa représente une tortilla sur quatre au Mexique, a déclaré Julio Berdegué, secrétaire mexicain à l’agriculture.

D’une manière générale, le Mexique produit un grand nombre de ses aliments les plus importants dans le nord. Le maïs blanc en fait partie. 

«La saison dernière, nous avons perdu la moitié de la zone de Sinaloa, où est produite une tortilla de maïs sur quatre dans ce pays», a déploré M. Berdegué, “et cette année, nous allons perdre la moitié de la moitié, et c’est de là que dépendent 25 % de nos approvisionnements”, a-t-il ajouté.

Production de maïs à Sinaloa

Selon M. Berdegué, le Mexique a besoin d’une réorganisation territoriale. Il s’agit d’un défi majeur. Le pays doit produire davantage de produits agricoles dans le sud-sud-est, mais cela implique de développer davantage d’infrastructures : autoroutes, routes, chemins de fer… Tout cela implique des flux financiers importants et des mécanismes permettant d’établir des accords.

«Nous n’avons pas la capacité de l’État à le faire», a reconnu M. Berdegué, qui participait à un atelier au ministère de l’économie.

Perspectives agricoles

Le ministère américain de l’agriculture (USDA) estime que le Mexique produira 23,3 millions de tonnes métriques de maïs au cours de la campagne de commercialisation 2024/2025. Cela représente une baisse de 1% par rapport à la campagne 2023/2024.

Ces prévisions sont dues à des sécheresses prolongées et au faible niveau des réservoirs dans l’État de Sinaloa. En outre, on s’attend à une réduction de 13% de la superficie plantée au cours du cycle automne/hiver.

En revanche, l’USDA prévoit une augmentation de 6% du maïs au cours du cycle printemps/été. Cependant, le déclin du maïs d’automne/hiver devrait affecter la production totale.

Pour la campagne 2023/2024, l’USDA prévoit une production de 23,5 millions de tonnes. Un tel volume implique une baisse annuelle de 16% en raison de la sécheresse persistante dans tout le pays.

Malgré l’augmentation du prix du maïs, les prix restent bas par rapport aux années précédentes, ce qui décourage la production.

Selon le Comité phytosanitaire de l’État de Sinaloa (CESAVESIN), au 13 janvier, la superficie autorisée pour la plantation de maïs blanc était de 160 304 hectares. Cela représente une diminution annuelle de 26%.

Autres produits

Certains agriculteurs ont décidé de planter des haricots secs, des pois chiches et du sorgho sur des terres précédemment utilisées pour le maïs. Ces cultures nécessitent moins d’eau.

La superficie officiellement enregistrée reçoit des allocations d’eau et l’aide du gouvernement. Cependant, la superficie réellement plantée est souvent plus importante. En effet, certains agriculteurs irriguent avec de l’eau provenant des aquifères locaux et de petits volumes fournis par les autorités locales.

Selon certaines sources, le passage à La Niña au cours des premiers mois de 2025 pourrait aggraver les restrictions en matière d’irrigation.